La situation est sans appel : depuis ce fameux vendredi 13 mars 2020 et la déclaration du Conseil Fédéral, le monde semble s’être arrêté. Google nous donne une vision brutale de cette nouvelle réalité en Suisse: la fréquentation dans les commerces, cafés et restaurant a chuté de 77%, pour la fréquentation des places de travail c’est -41% et, pour les transports publics, -47% (Source : Google COVID-19 Community Mobility Reports, Switzerland report, 11 avril 2020). Le mal est fait ! Le Covid-19 semble irrémédiablement mener l’économie tout entière vers de nouveaux abimes et tout porte à croire que l’année 2020 va saigner les PME suisses.
La crise de 2008 et ses incidences sur le taux de faillites
Dans pareils circonstances, il semble indispensable de tirer les enseignements du passé pour se projeter sereinement vers l’avenir. Que nous apprend la dernière grande crise économique de 2008 ? En Suisse, dans les 3 ans qui ont suivi le début de cette crise, le nombre de faillites d’entreprise a augmenté de plus de 20% passant de 3892 faillites en 2008 à 4697 faillites en 2011 (source : Creditreform, hors OR 731b). La récession qui se prépare pourrait avoir des conséquences encore plus sévères. Roberto Azevedo, directeur général de l’OMC, parle déjà de « ce qui pourrait être la plus grave récession ou le plus sérieux revers économique de notre existence » dans sa déclaration du 8 avril dernier. Dans ces circonstances et alors que le niveau de confiance général entre débiteurs se dégrade, quels sont les mesures qui peuvent être prise en vue de minimiser les pertes? Un mot d’ordre: prévenir !
Comment se prémunir contre les faillites?
Alors que seul environ 2/3 du montant des dettes en souffrance sont recouvrés au terme d’une procédure de poursuite, ce chiffre tombe entre 0 et 5% suite à une faillite. Cette réalité a tendance à se dégrader considérablement au cours d’une crise économique majeure. Il est donc indispensable pour toute entreprise saine de connaitre son client avant toute conclusion de transaction. Pour ce faire, des moyens usuels existent tels que les recherches sur le web, la prise de référence, le registre ZEFIX ou l’office des poursuites. Ces recherches sont, toutefois, bien souvent chronophages et occultent un élément clé : quel est leur niveau d’actualité ? Or, lors d’une crise, la capacité financière d’un débiteur jugé sans risque peut se dégrader en très peu de temps, notamment, par un effet de contagion. Chez Creditreform, nous avons une expérience plus que centenaire du renseignement économique et du recouvrement en tant que plus grande association suisse des créanciers. Toute personne morale enregistrée au Registre du Commerce fait l’objet d’une analyse complète de sa situation et de sa solvabilité. Plus important encore, nous effectuons une surveillance permanente de chacune de ces entreprises et en faisons bénéficier nos membres en temps réel lors de chaque mise à jour.