Depuis le début de cette année 2022, l’économie suisse connait une augmentation de 40%* des faillites d’entreprises par rapport à 2021, et, de 10%* par rapport à la moyenne 2018/ 2019. Ce que l’on peut désormais qualifier comme une vague, ne touche pas tous les secteurs de la même manière et réserve des surprises inattendues.
Les secteurs les plus touchés
Les entreprises du secteur des services sont les plus touchées, avec une augmentation des faillites de plus de 40%* par rapport aux années 2018/ 2019 précédant la crise. A l’inverse, et contre toute attente, cette tendance impacte beaucoup moins les secteurs de la restauration (+1.7%* par rapport à 2018/ 2019) et de la construction (+3.3%* par rapport à 2018/ 2019).
Le conjoncture économique se détériore en 2022
En parallèle de ce phénomène marqué, le contexte économique s’assombrit passablement depuis le début de l’année. L’inflation fait son grand retour avec une moyenne annualisée de près de 9% aux Etats-Unis et dans la zone Euro. Le contexte géopolitique tendu amplifie ce phénomène en poussant le prix des matières premières, énergie en tête, en forte hausse. La Suisse n’est pas non plus épargnée, puisqu’avec un taux annualisé de 3.4%, l’inflation atteint un record en près de 30 ans.
Dès lors, les banques centrales n’ont d’autre choix que de remonter les taux (c’est déjà chose faite en Suisse depuis mi-juin), afin d’éviter, à tout prix, que l’inflation ne s’emballe et détruise le pouvoir d’achat des ménages. Cette hausse n’est, toutefois, pas sans risque. Après plus de 15 ans de taux bas (dont 7 en taux négatif pour la Suisse), le risque d’une récession doublée d’une crise financière et, possiblement, immobilière se précise. Les principales bourses mondiales sont en net recul de 15% à 25% depuis le début de cette année. Les taux hypothécaires ont fortement pris l’ascenseur en Suisse (proche de 2% pour le taux 10 ans par exemple).
Comment se prémunir du risque débiteur?
Le contexte actuel invite à la plus grande prudence. L’augmentation des faillites constatée au premier semestre devrait se poursuivre, renforcée par le remboursement des prêts Covid, des liquidités moins abondantes, des taux de refinancement plus chers, une augmentation des coûts de production et des pénuries de composants et de matières premières ne permettant plus de fournir la demande.
Nous vous invitons donc à vérifier systématiquement vos débiteurs nouveaux ou existants. Des entreprises solides et en place depuis de nombreuses années subiront de brutales pertes de solvabilité. Dans ces circonstances, une gestion des liquidités saine et prudente représente la clé de voûte. Il est préférable de renoncer à une affaire plutôt que de prendre le risque d’en faire une mauvaise. Et si malheureusement c’est chose faite, et que certains de vos débiteurs tardent à vous payer, n’attendez pas qu’ils fassent défaut mais transmettez-nous vos cas de recouvrement dans les meilleurs délais.
Nous somme volontiers à votre disposition pour vous prêter main forte et sécuriser votre gestion débiteurs.